(7-8 décembre, Strasbourg)
Le colloque est organisé par Sandra Boehringer (Université de Strasbourg) et Anne-Caroline Rendu Loisel (Université de Strasbourg), dans le cadre du programme scientifique « Eurykleia. Celles qui avaient un nom ». Il aura lieu à l’Université de Strasbourg.
Dans une perspective comparatiste et pluridisciplinaire, cette rencontre scientifique réunit des spécialistes des civilisations de l’ancienne Mésopotamie, de l’Égypte ancienne (pharaonique, copte), ainsi que des mondes grecs et romains. Grâce à une pluralité de témoignages d’ordre textuel ou iconographique favorisant la multiplicité des points de vue, il s’agit analyser l’autonomie et l’agency des femmes en fonction du statut social, de l’ethnie, de la langue et de tout autre facteur pertinent dans chaque contexte étudié. Faire une histoire mixte, où les hommes et les femmes sont considérés comme des acteurs sociaux dignes du même intérêt de la part des chercheurs, c’est en effet promouvoir une approche qui prend en compte les aspects multiples et complexes des phénomènes sociaux.
La réflexion sera centrée plus particulièrement sur la visibilité des femmes et de leur nom dans l’espace public, sur les fonctions qui sont attribuées à ces figures et la capacité d’agir que leurs actions révèlent. Ces mentions de noms appartenant à différentes formes poétiques ou prosaïques relèvent de mises en scène des figures féminines (comme c’est le cas pour la visibilité de noms d’hommes) et ouvrent à une enquête sur le statut que la mise en scène narrative ou dramatisée que ces dispositifs leur confèrent : décrets honorifiques, épitaphes, discours judiciaires, ex voto, lamelles oraculaires, en contexte politique, social et religieux. On s’interrogera alors sur les effets d’ordre pragmatique de ces mises en scène, du point de vue du genre.    

https://archimede.unistra.fr/agenda/evenement/lagentivite-des-femmes-en-mediterranee-ancienne-contextes-religieux-contextes-politiques-1